Pour te guider :
Alors que j’essaie dans la mesure du possible de pratiquer un entrepreneuriat holistique, respectueux de mon rythme, de l’humain et de ce qui l’entoure, j’ai pu voir il y a quelques mois un partage d’une entrepreneure sur LinkedIn, qui m’a donné l’envie d’écrire cet article.
Cette publication m’a évoquée le fait que le monde entrepreneurial n’a pas fini de faire des ravages et qu’il y a encore bien du monde pour y contribuer. Cette entrepreneuse évoque dans sa publication une proposition qu’on lui a faite, une opportunité à saisir, même si cela n’est pas le bon moment pour elle ni du côté professionnel, ni du côté de sa vie familiale.
L’offre comprend de nombreuses conditions et des délais plus que stressants. Je ne sais pas comment cela se passe dans la vie de cette personne, je ne la connais pas. Elle fait ses choix.
Dans un monde où l’argent est roi et dirige nos vies, suivi de près par la pression sociale qui nous pousse à nourrir notre ego affamé de réussite, je ne peux que la comprendre.
À quand la fin de l’entrepreneuriat press citron ?

Cela m’a tout de même grandement questionnée sur ce que l’on est prêts à sacrifier sur l’autel de l’ambition et du capitalisme. Cela m’a aussi rappelé cette chère Fomo (fear of missing out soit la peur de manquer quelque chose).
Au moment où je vois ce message, je viens de refuser deux propositions, certes intéressantes, mais qui m’auraient mise personnellement dans le rouge. Je suis aussi en train de renoncer à lancer dans le délai déjà repoussé que je m’étais fixée l’atelier les lettres du cœur (atelier qui est maintenant ouvert dans sa version autonome), car des embûches sur le chemin m’ont compliqué la tâche.
Expérience faite à de nombreuses reprises, quand la vie me montre que cela n’est pas le moment, c’est que cela ne l’est pas. J’ai d’ailleurs essayé de forcer durant un mois, sans succès. Tout ce que j’ai récolté est un enchaînement de petits soucis de santé.
Ce qui ne veut pas dire que j’ai à passer mes journées à ne rien faire. Je dois simplement ajuster et passer le temps que j’ai de disponible à une autre tâche plus adaptée aux conditions du moment. De toute manière, les listes de choses à faire lorsque l’on est indépendant, sont sans fin.
Renoncer à la pression des réseaux sociaux
Ces deux opportunités n’étaient que le début de mon test de résilience entrepreneurial. En me rendant compte que je me noyais à nouveau dans les abysses d’Instagram, j’ai cette fois-ci pris la décision de ne pas me fixer de planning de publication, ou de moins regarder (ce qui est difficile, on est vite happé par un partage sympa).
J’ai pris la décision de couper les réseaux pour un temps. Ce que j’avais envie de faire depuis longtemps, mais ne le faisait jamais car cela n’était pas le moment. En fait, cela n’est jamais le moment. Depuis je le fais très régulièrement. Je passe maintenant plus de temps avec l’application désinstallée. Je trouve plaisant d’y retourner de temps en temps, puis de la mettre à nouveau en veilleuse pour quelques jours ou semaines.
L’entrepreneuriat holistique est-il possible ?

J’ai pris ces décisions tout en étant tiraillée par cette FOMO. Je l’ai prise en me rappelant que je désire le plus possible que mes actions soient alignées à mes valeurs et ce que je souhaite vraiment, en me souvenant aussi que je ne suis pas la seule. Si l’on veut changer les choses, il est nécessaire de le faire dans l’action.
J’ai envie d’y croire, mais à force d’entendre et de voir des entrepreneurs aspirer à autre chose, mais continuer dans la même voie, au même rythme, avec les mêmes stratégies qui nous abîment, je me suis demandée si je n’étais pas un peu trop utopiste. Je commençais à me sentir bien seule avec mes idéaux d’entrepreneuriat holistique. Il était grand temps de me trouver des réseaux d’entrepreneurs alignés avec ma vision.
Les réseaux d’entrepreneur/es – L’union initie le changement
Jusqu’à ce que je suive l’été passé le programme « Beauté Sauvage », non il ne s’agit pas d’un cours de maquillage dans la forêt mais d’une formation sur le marketing aligné pour leader de cœur (c’est comme ça qu’elle est présentée, au passage je la recommande, c’est ici).
Cette pépite est menée par Andréanne Jutras, une mentor qui m’inspire depuis un bout de temps. De plus, elle parle avec ce délicieux accent québécois dont je ne me lasse pas.
L’expérience beauté Sauvage
Elle s’est avérée être bien plus qu’une simple formation mais un petit réseau d’entrepreneures. Nous avons créé un vrai groupe de femmes qui ont développé ou sont en train de développer leur activité, mais ne sont pas prêtes à le faire à n’importe quel prix, ni à suivre des conseils, car c’est soit disant ce qu’il faut faire pour réussir et convaincre.

Des femmes qui souhaitent entreprendre dans le respect de leurs valeurs, de leur être et des personnes avec qui elles vont collaborer. Des femmes humaines qui veulent avant tout œuvrer avec des humains et non des chiffres, des statistiques et des objectifs intenables à atteindre. Des femmes qui ont réellement la volonté de s’entraider et non de se tirer dans les pattes et d’aligner les coups bas.
On peut toutes utiliser les mêmes outils, chacune à notre manière. Si je te donne une cuisine et des ingrédients, même si ce sont les mêmes, ta soupe n’aura pas le même goût que la mienne. Ce ne sont ni la cuisine, ni les ingrédients qui font la différence mais ce que tu en fais.
Entreprendre avec passion, sans se cramer les ailes ni la planète
C’est le slogan d’Emilie Grau, fondatrice du mouvement slowpreneuriat qui promeut un entrepreneuriat holistique. Cela m’a forcément interpellé car Emilie propose divers accompagnements et anime également un groupe Facebook, que j’ai rejoint l’an passé afin de voir si le contenu était aligné avec le discours.

Je ne vous cache pas que je suis un peu lassée de ce green washing dans le monde du travail. Respecter le vivant et les humains, c’est un peu plus à mon sens que simplement utiliser un moteur de recherche qui plante des arbres.
Les discussions et questionnements sont intéressants. Nous avons échangé entre autre, au sujet de la digital detox, des techniques marketing inauthentiques, de ce qui selon nous va de paire avec le slowpreneuriat et d’écologie intérieure pour n’évoquer que quelques sujets.
Le réseau d’entrepreneurs Mycélium

Les groupes gratuits ouverts à tous ayant leurs limites, Emilie lance un réseau d’entrepreneurs hors Facebook (dont nous sommes beaucoup d’entrepreneurs à vouloir nous détacher). J’ai rejoint ce laboratoire entrepreneurial à la fin de l’été. Il porte le magnifique nom de Mycélium.
Nous sommes tout/es animés par ce même but : un entrepreneuriat respectueux de l’être humain, son rythme, ses besoins et son environnement, pratiquer le slowpreneuriat.
Dans ce groupe nous n’alignons pas les pitch de vente mais apprenons à nous connaître et explorons des sujets qui touchent l’être humain dans son ensemble. La gestion émotionnelle des lancements ou encore prendre soin de notre hygiène électromagnétique sont des sujets que nous avons explorés ensemble.
Si tu es intéressé(e) à rejoindre ce beau mycélium c’est par ici (tu peux adhérer les trois premiers mois à tarif d’essai).
Unir nos forces

Pour atteindre nos objectifs tout en nous respectant, le meilleur moyen est d’unir nos forces, plutôt que de les disperser. Nous soutenir dans les difficultés et ne pas garder secrètement la marque de notre meilleure casserole. On a envie que tous puissent bien manger.
Le chemin est long et semé d’embûches. Choisir cette voie demande de déconstruire un nombre incalculable de croyances et d’être patients. Toutefois j’y crois, car j’ai profondément envie que les choses changent. Le moyen de le faire, c’est de le faire par l’action.
Et toi comment vois-tu l’entrepreneuriat ? Penses-tu aussi que s’unir en réseau est une force ?
Que tu sois entrepreneur/e ou non, partage moi ton point de vue, tes réussites et tes difficultés en commentaire. Je me réjouis de te lire.
Les liens mentionnés dans l’article :
Emilie m’a interviewé dans le cadre de son vidéo cast. Pour voir la vidéo, c’est par ici.
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